En zone euro, une croissance à 4,4 % en 2021, loin des États-Unis



Jeudi 8 Avril 2021
Aurélien Delacroix

La croissance de la zone euro sera un cran en-dessous de celle des États-Unis et du Royaume-Uni, où la campagne vaccinale bat son plein contrairement à l'Europe. Le FMI revoit toutefois la croissance à la hausse partout dans le monde.


La zone euro à la peine

La zone euro sera peut-être la grande perdante de l'année. Le Fonds monétaire international a certes relevé la croissance attendue pour 2021 à 4,4 % (+0,2 point par rapport aux prévisions de janvier), mais cela reste largement en-deçà des performances attendues ailleurs dans le monde : 6,4 % aux États-Unis (+1,3 point), 5,3 % au Royaume-Uni (+0,8 point). Cet écart s'explique par les campagnes vaccinales qui ne vont pas toutes au même rythme : c'est très lent en Europe continentale, malgré les promesses régulières d'une accélération « dans les semaines à venir ».

Le FMI revoit à la hausse sa prévision pour la France, dont la croissance devrait s'établir à 5,8 % cette année (+0,3 point). Une bonne nouvelle, le gouvernement ayant récemment abaissé son estimation à 5 %. L'Espagne fera fort avec un rebond de 6,4 % (+0,5 point), tandis que l'Italie, très touchée par la pandémie, se contentera de 4,2 % (+1,2 point). L'Allemagne, qui a un peu moins souffert de la crise sanitaire, pourrait afficher 3,6 % de croissance (+0,1 point).

Plan de relance et campagne vaccinale

Si la Chine a retrouvé son niveau d'activité d'avant crise dès l'année dernière, les États-Unis retrouveront ce niveau en 2021. En revanche, le Royaume-Uni et la zone euro devront patienter jusqu'en 2022. Le FMI loue la campagne vaccinale massive et très rapide menée par l'administration Biden, et estime que le plan de relance à 1.900 milliards de dollars va permettre d'accélérer le rebond économique. Un plan qui devrait d'ailleurs avoir des retombées positives chez les partenaires des États-Unis, Europe en tête.

Quant au plan de relance européen à 750 milliards d'euros, il est toujours en phase de vote sur le vieux continent, où les choses ne vont pas aussi vite qu'ailleurs. Le FMI explique que les écarts entre les uns et les autres s'expliquent par des différences dans les politiques de santé publique, mais aussi « la flexibilité et l'adaptabilité de l'activité économique à une faible mobilité, les tendances préexistantes et les rigidités structurelles antérieures à la crise ».



Tags : croissance





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